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Les coulisses de la création théâtrale

Le Théâtre La Chapelle a accueilli fin octobre une comédienne et une metteuse en scène de métropole pour une résidence artistique. Les 1er, 2, 8 et 9 novembre, Élise Pignard et Camille Nauffray présentent « Indélébile », un spectacle écrit pendant le confinement et finalisé à Saint-Martin. Plongée dans les coulisses de sa fabrication.




C’est à Saint-Martin que tout a démarré pour Élise Pignard, il était donc logique que ce soit à Saint-Martin qu’elle propose son premier seul en scène. « Je ne le savais pas encore, mais ce projet avait rendez-vous avec Saint-Martin », nous confie-t-elle. Grâce à un co-financement de la Direction des Affaires Culturelles de Guadeloupe, fin octobre le Théâtre La Chapelle a pu accueillir Élise en résidence de bouclage pour terminer la création de son spectacle « Indélébile ».


PROFESSIONNALISATION ET DÉBUTS


En 2011, alors qu’elle vivait à Saint-Martin, Élise Pignard a découvert le théâtre grâce à Audrey Duputié, directrice à cette époque de la Salle Timbanque. Après deux années intensives de pratique théâtrale et un retour en métropole, elle a décidé de troquer sa casquette d’enseignante pour celle de comédienne professionnelle. Pendant le confinement de mars 2020, elle a écrit son premier spectacle.

Un peu plus tard, alors qu’Élise avait mis de côté son projet, la comédienne et metteuse en scène Camille Nauffray lui a proposé un regard extérieur sur son texte. « J’ai trouvé qu’il y avait une très belle matière littéraire et qu’il fallait monter ce spectacle », se souvient celle-ci. Après le travail sur la dramaturgie, son coeur de métier, Camille a progressivement commencé à travailler sur la mise en scène de « Indélébile ». Les différentes phases de fabrication du spectacle ont eu lieu lors de plusieurs résidences dans des théâtres de Marseille, où les deux comédiennes résident. « À un moment, on a forcément besoin de passer sur un plateau, pour travailler le rapport du corps dans l’espace », explique Camille. « On travaille sur la scénographie, on réalise un plan de feux pour déterminer les ambiances lumineuses, la place des projecteurs… ».


Élise et Camille ont créé deux versions du spectacle : une version théâtre, « plus ambitieuse techniquement », et une version plus légère pour « permettre au spectacle de voyager dans différentes configurations ». « À Marseille, on joue souvent dans des appartements, dans des salons, dans toutes sortes d’espaces couverts », illustre Camille. La phase finale de création a eu lieu sur la scène du Théâtre La Chapelle pendant les deux dernières semaines d’octobre. Après avoir travaillé la répétition des textes, le jeu et la direction d’acteur, elles sont désormais prêtes à présenter le spectacle pour la première fois, et ce devant le chanceux public saint-martinois.





TATOUAGE ET MALADIE MENTALE


Dans ce spectacle autobiographique, Élise Pignard aborde la thématique de la maladie mentale au sein de la famille. À travers l’histoire de son tatouage, marque indélébile qui peut être aussi bien superficielle que remplie de sens, elle raconte son histoire familiale, celle de « deux enfants qui vivent avec une maman qui a largué les amarres avec la réalité ». Son personnage évolue dans un espace ludique fait de boîtes en carton, se réfugiant dans son « cafoutch », un terme marseillais qui désigne un placard où l’on met tous les objets dont on ne veut plus et qui renferme de nombreux souvenirs. Ce décor absurde offre une double lecture, symbolisant aussi les cases du cerveau, le stockage de la mémoire et les associations d’idées. À travers ce spectacle qui met en jeu autant l’esprit que le corps, Élise raconte une histoire personnelle qu’elle espère touchante, inspirante et drôle afin qu’elle puisse résonner joyeusement en chacun de nous.



 

Indélébile

Nov 1, 2, 8 & 9

Théâtre La Chapelle, Orient Bay

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