La rédaction
Après de nombreuses versions toutes empreintes du style de leur réalisateurs respectifs, on pensait avoir tout vu de Batman, et surtout qu’il serait difficile de faire mieux. Mais la version de Matt Reeves a réussi à nous surprendre. Le réalisateur signe une adaptation sombre qui nous plonge dans un Gotham City sale et rongé par la corruption. La photographie rend parfaite cette atmosphère nocturne et lugubre qui ne laisse place à la lumière et à l’espoir qu’à la toute fin du film.
Au lieu de nous replonger une fois de plus dans la genèse du personnage (que tout le monde commence à connaître), The Batman démarre deux ans après que le milliardaire Bruce Wayne ait décidé de sauver sa ville de la pègre et nous embarque dans une enquête toute en détails et réalisme. On y découvre un Batman profondément humain, avec ses failles et ses fêlures, ses traumatismes qui lui interdisent d’avoir une vie normale, incarné par un Robert Pattinson qu’on n’avait pas du tout imaginé dans ce rôle mais qui investit magistralement le personnage. On découvre aussi une Catwoman très sexy et énigmatique jouée par Zoë Kravitz, un très bon commissaire Gordon (Jeffrey Wright), noir pour une fois, et un reclus dérangé que Paul Dano incarne à la perfection. À cet excellent casting s’ajoute le choix du réalisateur de miser sur des accessoires de super-héros high tech mais pas trop, loin des gadgets technologiquement impossibles proposée par les précédents films.
En bref, on retrouve la noirceur de Gotham, la corruption totale de ses institutions et la résignation de ses habitants, ainsi que la vulnérabilité et la psychologie torturée du Batman que l’on aimait tant dans les comics de DC. À découvrir pour les fans de Batman et les autres. On ne voit pas les 3 heures passer !
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