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PORTRAIT. Big Boss & Maestro : duo de choc

Présents sur tous les plus gros évènements de l’île, ils seront sur la scène du Boho aux côtés de Kalash et Bamby samedi 12 août. Zoom sur le parcours de deux DJs qui explosent ensemble depuis une dizaine d’années tout en construisant chacun leur identité.


Big Boss et Maestro © Raphaël Novella
Big Boss et Maestro © Raphaël Novella


Lorsque l’on pense à DJ Maestro, on pense presque automatiquement à DJ Big Boss. Et inversement. Ces deux là font la paire depuis de nombreuses années. Pourtant, l’histoire n’était pas écrite à l’avance. DJ Maestro grandit à Quartier d’Orléans et découvre ses premières platines vers l’âge de 15 ans. « Un de mes potes, DJ Eagle, avait un petit mixeur, qui paraîtrait ridicule aujourd’hui », se souvient-il avec amusement. « On faisait plein de choses avec et j’ai commencé à aller tous les jours chez lui ». En parallèle, DJ Big Boss, qui « tapait sur tout avec une petite cuillère depuis tout petit », commence la batterie alors qu’il n’a que 7 ans. Pendant une dizaine d’années, il se produit à l’église avec le groupe United Voices. À l’adolescence, lui aussi commence à s’intéresser petit à petit au djing en observant l’un de ses amis, DJ Eyedol.


Les deux adolescents évoluent chacun de leur côté sans vraiment se côtoyer. « On se voyait au lycée mais on n’était pas amis », se souvient Big Boss. Après le lycée, chacun se lance dans la vie professionnelle, Big Boss dans la vente et Maestro dans le domaine alimentaire. Mais leur passion les rattrape rapidement. Alors que Maestro commence à enchaîner « de plus en plus de dates », Big Boss se fait connaître grâce au bal des lycéens de l’association Jeunesse Soualiga. Chacun de leur côté, ils décident de « prendre le truc au sérieux » et de se lancer corps et âme dans une carrière d’artiste. « Ça a fait plus peur à mes parents qu’à moi », blague Maestro. « Quand c’est une vraie passion, si on se donne à fond on y arrive. Il faut le faire avec le cœur. »


LA RENCONTRE


En 2014, le groupe local Red Eye Crew se rapproche en même temps de Maestro et de Big Boss. « Ils ont commencé à travailler avec chacun d’entre nous, puis nous ont présentés », raconte le premier. « C’est là que la connexion s’est faite », confirme Big Boss. Leur collaboration avec Red Eye Crew leur permet de participer rapidement à de gros évènements, notamment grâce à Skelet, le chanteur du groupe et fondateur de l’agence évènementielle Kalaboom Events, à l’origine d’événements phares comme le Bacchanal Sunday ou le Oualichi Festival. Ces deux jeunes artistes de la partie française, multilingues, commencent à faire parler d’eux, alors que les DJs bien établis sur l’île sont principalement originaires de la partie hollandaise. « Ça faisait un moment qu’il n’y avait pas de nouveaux DJs. On était un peu l’attraction. » Devenus amis, Big Boss et Maestro enchaînent les soirées dans les plus gros clubs de l’île et les collaborations avec de nombreux artistes. « On est venu mettre un petit coup de pied dans la baraque », s’amusent-ils. Le plus souvent, le premier est aux platines et le deuxième met l'ambiance au micro.


Leur carrière passe à un niveau supérieur en 2015 lorsqu’ils s’exportent hors des frontières de la Friendly Island, d’abord au Carnaval de Bordeaux puis en tournée française avec Red Eye Crew. Aujourd’hui, ils voyagent aux quatre coins de l’Amérique et de l’Europe pour jouer dans des festivals de plusieurs milliers de personnes. « C’est ça la carrière de DJ, c’est commencer par mixer pour un petit barbecue avec 25 personnes et finir devant des scènes de 6 000 personnes. C’est ce qui est beau », estime Maestro. Les deux DJs sont appréciés pour leur énergie sur scène et leur style éclectique. Si Maestro préfère le hip hop et le dancehall et Big Boss le reggaeton et la soca, ils sont tous deux très ouverts musicalement et capables de s’adapter au public qu’ils ont devant eux. « En jouant à St-Martin et ses 120 nationalités, on est obligé de connaître un large panel de styles. Parfois on commence par du latino et on finit avec du zouk kompa, on joue de la house pour les touristes, etc. », illustre Maestro, qui reconnaît aussi un petit faible pour le hard rock à la maison. Cet éclectisme qu’ils ont développé petit à petit permet aux deux artistes d’être à l’aise n’importe où. « De toute façon les gens suivent notre énergie, ce qu’on envoie », soulignent-ils. C’est d’ailleurs ce qu’ils préfèrent dans leur métier, « la réaction des gens quand ils nous disent qu’ils ont passé une super soirée ».


S’ils semblent inséparables, DJ Maestro et DJ Big Boss ont tout de même réussi à se construire une identité propre, qui leur permet de développer aussi des projets individuels. « Je suis trilingue, je parle espagnol donc j’évolue plutôt dans la communauté et les soirées latino alors que Maestro a un public plus français », illustre Big Boss. On retrouvera d’ailleurs ce dernier au Oualichi Festival du 4 au 6 août au Carnival Village de Philipsburg, tandis que Maestro sera en Guyane pour un autre festival. Chacun construit sa carrière tout en évoluant sur un chemin commun. Leur objectif désormais : faire décoller leur carrière à l’international. Un défi de taille lorsque l’on vient d’une si petite île. Il s'agit de « faire la bonne rencontre, la bonne connexion. » Leur prochaine étape sera la production. Ils travaillent actuellement sur des collaborations avec d’autres artistes pour sortir des remix qui marqueront les esprits et leur offriront la visibilité supplémentaire dont ils ont besoin.


 

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