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PORTRAIT. Cati Burnot, tradition et modernité

Cati Burnot expose son travail dans la résidence privée The Cliff jusqu’à la fin du mois de janvier. L’occasion de découvrir le parcours de cette artiste-peintre qui utilise la technique ancienne du glacis flamand pour laisser libre cours à son intuition et à ses émotions.



Cati Burnot
Photo : Raphaël Novella

Si elle dessine depuis qu’elle est toute petite, Cati Burnot fait partie de ces artistes qui ont réalisé leur rêve sur le tard. Née en Algérie, elle grandit en France, en Lorraine où, malgré une appétence pour le dessin, elle embrasse des études plus classiques dans le domaine médico-social. Sa vie professionnelle suit son cours entre secrétariat médical et missions de technico-commerciale sur la route, mais Cati s’ennuie. Un jour, un collègue avec qui elle s’entend très bien lui demande quel métier elle aurait aimé faire par dessus tout. La réponse ne se fait pas attendre : « artiste », répond Cati. Un pacte fou est passé entre les deux collègues qui se jurent de se donner les moyens de réaliser leurs rêves. À 40 ans, Cati Burnot prend alors une année sabbatique pour suivre des cours de dessin et tenter sa chance dans les écoles d’art.


En 2000, elle intègre l’école de faux bois faux marbre Van der Kelen à Bruxelles. Pendant six mois intensifs, elle y apprend le dessin, la peinture et notamment le glacis flamand, une technique ancienne qui consiste à superposer une couche de peinture transparente à une autre déjà sèche pour en changer la teinte. « Je me suis mise à fond pendant six mois. J’étais une vraie éponge, c’était pour le moi le bonheur le plus total », se souvient-elle. Sa motivation est telle qu’elle sort major médaille d’or de sa promotion.


DES CHANTIERS AUX TOILES


Capable de reproduire toutes les essences possibles de bois et tous les types de marbre, de réaliser des trompes l’oeil et des fresques décoratives, Cati retourne en Lorraine et débute des chantiers en tant que peintre décorateur en faux bois et faux marbre. Mais rapidement, elle déménage dans le Sud de la France pour réaliser son deuxième rêve, celui de vivre au bord de la mer. La chaleur et la vie en extérieur la poussent à laisser de côté les décorations architecturales pour commencer à peindre sur toile. Continuant à utiliser le glacis flamand et les règles d’harmonie du bois et du marbre, Cati se met à créer des peintures abstraites et colorées qui laissent libre cours à son imagination mais aussi à celle du spectateur. « Les gens y voient du végétal, de l’aquatique, du minéral, du cosmique mais aussi des formes féminines. En art, c’est souvent notre inconscient qui s’exprime et ce sont les spectateurs qui nous le rapportent ».


EXPOSITIONS À L’INTERNATIONAL


En 2001, huit jours après l’effondrement des tours du World Trade Center, Cati s’envole pour le Japon avec ses toiles dans ses valises pour suivre une amie photographe et participer à sa première exposition. Ses oeuvres séduisent le public japonais et au retour de son voyage, elle décide de se professionnaliser pour vivre de son art.


Elle aura ensuite l’occasion d’exposer à travers le monde : en Belgique, en Espagne, au Sénégal, à Monaco ou encore dans les Antilles où elle s’est installée en 2012. Inspirée par ses voyages et son esprit libre, Cati a su trouver sa patte pour proposer une peinture de l’intime, qui mêle force de la couleur et poésie de la composition. À travers les critiques et la reconnaissance de ses paires, elle s’est fait un nom à l’international. Celle qui s’est longtemps considérée comme un « bébé peintre » fait aujourd’hui partie de ceux dont le travail est reconnu et apprécié à travers le monde. Profitez du mois de janvier pour le découvrir en sirotant un cocktail dans le jardin japonais du Cliff ou en dégustant la cuisine raffinée de Mario Bistrot.


 

Instagram : @catiburnot

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